Should he harbour any hopes of taking victory for a second consecutive year, Benoît Tréluyer is well aware that first he must overcome the many hidden perils standing in a driver’s way at the Le Mans 24 Hours. Fortunately he has mastered a few tricks during his seven previous appearances there…
The temptation to chase ever faster lap times is a constant threat at Le Mans where the circuit can all too often bear its teeth to an overenthusiastic driver who asks too much of his machinery. Railing against the lure of speed requires both a mastery of oneself and perfect concentration. The biggest event in world motorsport cannot be won through impulsion or temper, but instead requires a well thought-out and pragmatic approach. Every second demands constant vigilance and caution. Despite this being his eighth appearance, the reigning winner understands the temptation is always there, be it bumping over a kerb to shave a couple of tenths or rushing to overtake a slower GT car. But he also knows one must retain their focus. Before defending his crown, Benoît reveals his personal pressures, the seven little sins standing between him and victory.
Pride
“The Le Mans 24 Hours is very unforgiving, especially when it comes to humility. One must not arrive at La Sarthe overly confident. No win is ever guaranteed, regardless of whether you have the world’s best car and preparation at your disposal.”
Lust
“You can’t have too much! It is absolutely fantastic to set pole position as we did last year, but one must not take too many risks in order to achieve it. You can’t take the chance of crashing the car and compromising the rest of your weekend. You have to restrain yourself, reign in the temptation and accept when to say ‘no’!”
Envy
“Obviously you want to be out front straight away but really this has little meaning. It is only when the sun rises that you know whether you can challenge for victory or not. Last year I started the race in the lead. While out on my own all was going well. I was running at my pace and in complete control until encountering traffic. That’s when I was nearly taken off by a Porsche. It’s in those instances that you have to control yourself and relax. It is hard to accept but nevertheless crucial. While you have to maintain a good pace to stay on the lead lap, it must be your own pace, without over-driving, and always looking after the car.”
Greed
“Cohesion within the driver line-up is key. You have to think about the others before yourself. In fact, you must not be selfish. You must work the car as little as possible in order to return it in the best shape for your team-mates and not overload the mechanics with work. You have to bring the car back to the pits in the same condition as you would want to receive it from your team-mates. It is important not to ride over the kerbs too often, wear the brakes too much and to look after the gearbox, etc.”
Gluttony
“It probably sounds obvious, but you cannot eat too much fat. That’s not always easy following a double or triple stint when you are feeling really hungry. You want a significant meal but you must resist the urge.”
Sloth
“You can’t become distracted. Never. Although you must find ways to release pressure, you can’t take your eye off of the final objective. You must remain in the bubble that has been built day after day around your team-mates and the team. You have to remain focused throughout the week and not only during the race. For example, I forbid myself from eating at a friend’s – despite having many in the region – during Le Mans week. Nothing can distract your attention. You must also rest as much as possible, forcing yourself despite the attraction of wanting to follow the car’s progress when not behind the wheel. It’s important to relax so that you are in good shape the moment your stint begins. As well as his machinery, at dawn it’s important for the driver to be feeling fresh.”
Wrath
“You cannot make unsporting gestures as they always backfire against you. Squeezing a GT car because it did not let you past or lacking respect for other cars and drivers are acts that you will always end up paying for. Some sports prototype drivers do not realise that racing in a GT car can be more difficult than in an LMP1. If you want to win, you must respect everyone.”
It is only by being alert to all of these potential pitfalls each time around the 13.629km-long Le Mans circuit, while remaining confident in his ability and that of the Audi R18 e-tron quattro, that the Alençon-born driver will take the start of his eighth 24 Hours on June 16. It’s an eighth appearance that he hopes will bring much joy and happiness.
Benoît Tréluyer’s seven previous appearances at the Le Mans 24 Hours
2002: Chrysler Viper GTS-R/Team Oreca, 14th
2004: Pescarolo C60-Judd/Pescarolo Sport, 4th
2007: Pescarolo 01-Judd/Pescarolo Sport, 13th
2008: Pescarolo 01-Judd/Pescarolo Sport, 7th
2009: Peugeot 908/Pescarolo Sport, DNF
2010: Audi R15 TDI Plus/Audi Sport Team Joest, 2nd
2011: Audi R18 TDI/ Audi Sport Team Joest, 1st
Timetable
Wednesday 13 June
16.00 – 20.00 Free practice
22.00 – 00.00 Qualifying session 1
Thursday 14 June
19.00 – 21.00 Qualifying session 2
22.00 – 00.00 Qualifying session 3
Friday 15 June
17.30 – 19.30 Drivers Parade (Le Mans town centre)
Saturday 16 June
09.00 – 09.45 Warm-Up 24
14.22 Starting procedure begins
15.00 Start of the 80th edition of the Le Mans 24 Hours
Sunday 17 June
15.00 Finish
S’il veut couper la ligne en vainqueur pour la deuxième année de suite, Benoît Tréluyer sait qu’il devra d’abord vaincre tous les maléfices des 24 Heures. Tous ces petits pièges qui ferment les portes de la félicité et qu’il a appris à déjouer au fil de ses sept participations…
La tentation est vive, parfois, d’aller taquiner le chrono, de montrer sa mauvaise humeur envers un concurrent peu conciliant ou de trop demander à sa machine. Ne pas succomber demande une maîtrise totale de soi et une concentration parfaite. La plus grande course automobile du monde ne se gagne pas sur des coups de tête ou des coups de sang, mais grâce à une approche réfléchie et pragmatique des événements. Il faut être vigilant, à chaque instant, à chaque seconde. Malgré ses sept participations, le vainqueur de la dernière édition en date sait que l’attraction est toujours présente, au détour d’un vibreur qu’il est tentant de chevaucher pour gagner quelques dixièmes ou lors de dépassements précipités de GT plus lentes. Il ne faut pas relâcher son attention. Jamais. Avant de défendre sa victoire 2011, Benoît nous parle de ses petits démons personnels, de ses sept petits péchés nichés dans les détails…
L’orgueil
« Les 24 Heures du Mans ne pardonnent rien, et surtout pas le manque d’humilité. Il ne faut pas arriver en terre Sarthoise avec trop de confiance. Rien n’est jamais gagné, même si tu possèdes la meilleure voiture et que tu es le mieux préparé du monde. »
La cupidité
« Il ne faut pas en vouloir trop ! C’est absolument génial de signer la pole-position comme nous l’avons fait l’an passé, mais il ne faut pas prendre tous les risques pour la réussir. Il ne faut pas prendre le risque de sortir la voiture et compromettre la suite du week-end. Il faut opérer un travail sur soi ! Savoir se retenir. Savoir se dire non ! »
L’envie
« Evidemment, tu as le désir d’être devant tout de suite, mais cela ne sert à rien. C’est au levé du jour que l’on voit si l’on peut jouer la gagne ou pas. L’an passé, je suis parti en tête. Tant que je roulais seul, tout allait bien. Je roulais à mon rythme en toute sécurité, mais quand j’ai commencé à rencontrer du trafic, j’ai failli me faire sortir par une Porsche. Là encore, il faut savoir prendre sur soi, laisser couler. C’est dur de s’y résoudre, mais c’est crucial. Il faut tenir un bon rythme pour rester dans le même tour que le leader du moment, mais à sa main, sans sur-piloter et en économisant la
voiture. »
L’égoïsme
« La cohésion de l’équipage est primordiale. Il faut penser aux autres avant de penser à soi. Ne pas être égoïste, en fait. Il faut dégrader la voiture le moins possible pour la remettre dans le meilleur état possible à ses équipiers, et ne pas donner de surcharge de travail à ses mécanos. Il faut ramener la voiture aux stands comme tu veux la recevoir de tes équipiers. Il est important de ne pas trop prendre les vibreurs, de ne pas taper dans les freins, de préserver la boîte de vitesses, etc… »
La gloutonnerie
« Cela peut paraître une évidence, mais il ne faut pas manger de trucs trop gras. Ce n’est pas toujours facile car, quand tu viens de faire un double ou un triple relais, tu es terriblement affamé. Tu as envie d’un repas bien consistant, mais il ne faut surtout pas. »
L’excès
« Il ne faut pas se laisser distraire. Jamais. Il faut savoir relâcher la pression, mais ne pas se laisser détourner de l’objectif final. Il faut rester dans sa bulle, celle qui s’est construite toute seule au fil des jours avec tes équipiers et ton équipe. Il faut rester concentré tout au long de la semaine, et pas seulement durant la course. Par exemple, je m’interdis d’aller manger chez des amis – et j’en ai pourtant beaucoup dans la région – durant la semaine des 24 Heures. Rien ne doit dévier ton attention. Il faut aussi essayer de dormir le plus possible. Il faut se forcer, là encore, car tu as toujours tendance à vouloir suivre l’évolution de la voiture quand tu n’es pas au volant. Il est important de bien se relaxer pour être en forme au moment d’assumer ton relais. Au petit matin, il faut que les pilotes soient eux aussi dans un bon état de fraîcheur et pas seulement la mécanique. »
La colère
« Il ne faut pas faire de gestes anti-sportifs car ils se retournent toujours contre toi. Serrer une GT car elle ne t’as pas laissé passer, manquer de respect à d’autres voitures et pilotes, sont des actes que tu finis toujours par payer. Certains pilotes de Sport-Prototypes ne se rendent pas compte que rouler dans une GT peut être plus difficile que d’évoluer dans une LMP1. Si tu veux gagner, tu te dois d’être respectueux de tout le monde. »
C’est conscient de tous les sortilèges qui vont de nouveau le guetter sur les 13,629 km maintes fois répétés du circuit du Mans, mais confiant en sa capacité et celle de son Audi R18 e-tron quattro à les déjouer, que le natif d’Alençon prendra le départ de ses huitièmes « 24 Heures » le 16 juin prochain. Un chiffre 8 qu’il espère porte bonheur.
Les 7 participations de Benoît Tréluyer aux 24 Heures du Mans
2002 : Chrysler Viper-GTS-R/Team Oreca, 14e
2004 : Pescarolo C60-Judd/Pescarolo Sport, 4e
2007 : Pescarolo 01-Judd/Pescarolo Sport, 13e
2008 : Pescarolo 01-Judd/Pescarolo Sport, 7e
2009 : Peugeot 908/Pescarolo Sport, ab
2010 : Audi R15 TDI Plus/Audi Sport Team Joest, 2e
2011 : Audi R18 TDI/ Audi Sport Team Joest, 1er
Les horaires
Mercredi 13 juin
16h00 – 20h00 Essais Libres
22h00 – 24h00 Essais Qualificatifs 1
Jeudi 14 juin
19h00 – 21h00 Essais Qualificatifs 2
22h00 – 24h00 Essais Qualificatifs 3
Vendredi 15 juin
17h30 – 19h30 Parade des pilotes (Centre ville du Mans)
Samedi 16 juin
09h00 – 09h45 Warm-Up
14h22 Début de la procédure de départ
15h00 Départ de la 80ème édition des 24 Heures du Mans
Dimanche 17 juin
15h00 Arrivée de la 80ème édition des 24 Heures du Mans