[:en]
6 Hours of Bahrain – Round 9/9
Although they knew they had a chance of winning the 6 Hours of Bahrain, Benoît Tréluyer, Marcel Fässler and André Lotterer are delighted with second place and the Audi Sport one-two in its final FIA World Endurance Championship outing (November 17-19). On the podium for the last time, the magnificent trio beautifully drew a close to their impressive journey with the sportscar heavyweight.
Two Constructors’ World Championships, 17 wins in WEC, 13 victories at the Le Mans 24 Hours in the last 18 editions, Audi Sport bowed out in the best possible way in Bahrain, with a dominant one-two!
“This is the result we were hoping for, leaving at the top after a great weekend that we had been waiting for since the start of the season,” reflected Benoît. “We were in the lead, but a wheel gun broke while the team were changing the tyres. We kept a good pace and the three of us were setting nearly identical lap times. Marcel did an amazing job at the start of the race, with some crazy overtaking manoeuvres. André also drove superbly during his stints. Hats off to Lucas (Di Grassi) in the #8 car, he was super fast during the entire weekend.
“On the downside there was a full course yellow which didn’t help us. Despite losing more time, we only finished twenty seconds behind the sister car, which shows how solid we were. Thanks to the pole position and victory, the #8 Audi ended up second in the Drivers’ championship and this really justifies how strong the car is. For sure, Marcel, André and I would have liked the win, but Lucas, Loïc (Duval) and Oliver (Jarvis) have won fair and square, so congratulations to them. I think all of us can be proud of what we achieved.
“We dedicate this result to Doctor Ullrich and the whole team who have worked non-stop and are now in a difficult position. All of us have formed a strong relationship, so to end like this is simply fantastic.”
During this highly emotional weekend, all of the team members were united as ever and this was no small feat.
“This is what always made Doctor Ullrich and his team so successful,” explained the three-times Le Mans winner. “Even in extreme conditions, no one gave up. This race is the defining characteristic of what Audi has been during all these years. We never threw the towel until the last breath! For us drivers, it was the least we could do for the young crew of mechanics who have worked tirelessly through this challenging season. They have ended the programme on a high, which is fantastic.”
In the #7 Audi R18 cockpit, Benoît was fully focused on his driving and aiming for the victory, which for a long time looked like a possibility.
“When I came back into the pits in Shanghai, I told myself that it was the penultimate time I would be handing the car to Marcel, who was always after me in the race stints,” continued Benoît. “This time, I was so flat out and in the zone, that I didn’t think about it. There was a small part of my brain that reminded me it was the last race, but I had too many questions in mind when I pitted: how much time had we lost during the full course yellow period? Is it still possible for us to win? I had so many things on my mind that my final lap did not feel like a final lap. I can be quite emotional, so the distractions were good. I remained focused until the chequered flag, and it is only at that moment that we started to hug each other.
“That’s when it truly hit me. I was with André on the pitwall, we knew it was the last time so it was quite moving. We really missed Marcel at that time, as he was still in the car, so we went up the pit lane to meet him and it was a moment which will remain in our memories forever. All of the other team members applauded us, Porsche, Toyota, everyone. I saw some people who had helped me during my career, Philippe Sinault, Jean-Pierre Talent, David my chief mechanic, and all the Signature-Alpine team. I think that I felt even more emotional than if I had driven the car across the line.”
The 2012 World Champion could finally let out the emotions that had been building up to this moment: “Since the announcement I have tried not to think about this moment too much,” he explained, with a lump in his throat, “but when the race was finished, I just let go. I couldn’t contain my emotions. The winter is going to be difficult, but I have the advantage of competing in the Andros Trophy with WRT (W Racing Team), which will help me take my mind off things. This is a different experience for me and I‘m very keen about it.”
Benoît´s plan for the future is to remain within the Audi family. “I have had some great moments as a racing driver, the three victories at Le Mans with Audi come to mind, but also competing for Nissan in Japan before returning to Europe with Audi,” added the Frenchman. “My team-mates and I have been living a dream these past seven years and I cannot see myself leaving. I have worked with people I am keen to continue collaborating with. They have the same passion and desire to try out new things as I do. We have been together on the LMP programme, but there are still many avenues we are yet to explore!”
The first Andros Trophy round will be in the Val Thorens ski resort (3rd-4th December), where Benoît will continue his motorsports journey.
ENDS[:fr]6 Heures de Bahreïn – 9/9
Ils auraient pu s’imposer aux 6 Heures de Bahreïn mais Benoît Tréluyer, Marcel Fässler et André Lotterer n’en sont pas moins ravis de leur deuxième place et du doublé réussi par Audi Sport pour son ultime représentation en championnat du monde d’Endurance FIA (17-19 novembre). Ensemble pour la toute dernière fois sur un podium, le trio magique a conclu en beauté son impressionnant parcours avec la marque aux anneaux.
Deux titres de champion du monde des Constructeurs, 17 victoires en WEC, 13 succès aux 24 Heures du Mans au cours des 18 dernières éditions : sur la piste de Sakhir au Royaume du Bahreïn, Audi Sport a tiré sa révérence de la plus belle manière. Par un doublé !
« C’est le résultat que nous espérions, souffle Tréluyer. Un départ tout en haut de l’affiche, réussi au terme d’un très beau week-end que nous attendions depuis le début de la saison. Avec Marcel [Fässler] et André [Lotterer], nous étions en tête mais un pistolet pneumatique a cassé lors d’un changement de pneus.
Nous avons terminé la course comme nous avons pu, mais en gardant un bon rythme. Nous étions tous les trois sur les mêmes chronos. Marcel a fait un travail de malade en début de course, avec des dépassements de folie. André a également effectué de superbes relais. Coup de chapeau au passage à Lucas [Di Grassi] qui a été super rapide tout le week-end sur l’Audi R18 n°8. Il nous a tous scotchés.
Pendant l’épreuve, il y a aussi eu un « Full Course Yellow » qui n’a pas joué en notre faveur. En dépit de cette nouvelle perte de temps, nous ne finissons qu’à une vingtaine de secondes de la voiture sœur, ce qui montre que nous étions solides. Nous sommes heureux de finir ainsi. Grâce aux points de la victoire et de la pole, Audi place un équipage à la deuxième place au championnat Pilotes et c’est un juste retour des choses.
Il est certain qu’avec Marcel et André nous aurions aimé gagner, mais Lucas, Loïc [Duval] et Oliver [Jarvis] l’ont emporté à la régulière. Bravo à eux. Je crois que nous pouvons tous être fiers de ce que nous avons réussi et, surtout, nous sommes tous très heureux d’offrir ce doublé au Docteur Ullrich et aux gars de l’écurie qui ont bossé comme des fous et se retrouvent dans une situation difficile. Nous avons tous vécu quelque chose de fort collectivement, et conclure l’aventure de cette manière est juste fantastique. »
Au cours de ce week-end placé sous le signe de l’émotion, jamais aucun des membres du team ne se sera désuni. Et ce n’est pas le plus mince des exploits.
« C’est ce qui a toujours fait la force du Docteur Ullrich et des gens qu’il a recrutés, explique Benoît. Même dans les conditions les plus extrêmes, personne n’a jamais baissé les bras. Cette course est l’exact reflet de ce qu’a été Audi Sport durant toutes ces années. Nous n’avons rien lâché jusqu’au dernier souffle !
Du côté de notre équipage, c’était aussi la moindre des choses pour la jeune équipe de mécaniciens qui nous a accompagnés cette saison et qui n’a pas été épargnée. Eux aussi ont fini en beauté, et c’est superbe. »
Dans l’habitacle, Benoît s’est concentré sur son pilotage et sur la victoire qui fut longtemps en ligne de mire.
« À Shanghai, précise-t-il, lorsque je suis rentré au stand, je me suis dit que c’était l’avant-dernière fois que je remettais la voiture entre les mains de Marcel qui était tout le temps après moi dans l’ordre d’entrée en piste. Cette fois, j’étais tellement à bloc, tellement sur un nuage, que je n’y ai pas pensé.
J’avais dans un coin de ma tête que c’était la dernière course, mais j’avais trop de questions à l’esprit quand je me suis arrêté : combien avions-nous perdu dans l’épisode du « Full Course Yellow » ? Avions-nous encore une chance de nous imposer ? Il y avait tellement d’interrogations, ça tournait tellement vite dans mon cerveau que je n’ai pas vécu ce dernier tour comme le dernier tour.
Avec le recul, c’est bien mieux ainsi car je suis plutôt d’un naturel émotif. Je suis resté à fond dans la course jusqu’au drapeau à damier, et ce n’est qu’au moment où il s’est abaissé que nous avons commencé à nous embrasser. Là, ç’a été dur. J’étais avec « Dédé » [André Lotterer] sur le muret, nous savions que c’était la dernière fois, alors ce fut assez poignant.
Marcel, qui était dans la voiture à ce moment-là, nous a manqué. Nous avons remonté la voie des stands pour partir à sa rencontre et ce fut un moment qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Tout le personnel des autres teams nous a applaudis, chez Porsche, chez Toyota, partout. J’ai vu des gens qui m’ont aidé dans ma carrière, Philippe Sinault, Jean-Pierre Talent, David mon chef mécano, toute l’équipe Signature était là. Je crois que j’ai ressenti encore plus d’émotion que si j’avais bouclé le dernier tour dans la voiture. »
Une émotion contenue que le champion du monde 2012 et triple vainqueur des 24 Heures du Mans pouvait enfin libérer.
« J’ai tenté de ne pas trop y penser, explique le natif d’Alençon la gorge nouée. Je bossais, je ne parlais pas de cette fin toute proche car à chaque fois je sentais que les larmes montaient. Pour rester concentré, j’ai évité de penser à tout cela. Quand la course s’est achevée, j’ai laissé mon cerveau en roue libre. Emotionnellement, je n’ai plus rien contrôlé. Je pense que l’hiver va être difficile, et qu’il va falloir que je trouve rapidement quelque chose pour m’occuper l’esprit. J’ai l’avantage de faire le Trophée Andros avec WRT [W Racing Team], et cela va m’aider à ne pas trop y penser. C’est un nouveau challenge qui me passionne. Je décortique les caméras embarquées pour analyser le pilotage dans telles et telles conditions. Je suis à fond sur le sujet. »
Ce nouveau défi, c’est toujours au sein de la famille Audi que Benoît va tenter de le relever.
« J’ai vécu des grands moments dans ma vie de pilote, confie le Normand. Le Japon avec Nissan, puis Audi à mon retour en Europe, Audi qui m’a offert trois victoires au Mans ! Avec mes équipiers, nous avons vécu un rêve ces sept dernières années et je ne me vois pas partir.
J’ai travaillé avec des gens avec qui j’ai encore envie de travailler. Des gens qui ont la même passion et la même envie de découvrir de nouveaux horizons. Nous avons collaboré ensemble sur le LMP, mais nous pouvons encore faire plein de choses. J’ai envie de continuer avec eux ! »
Rendez-vous est pris le week-end des 3 et 4 décembre pour le coup d’envoi du Trophée Andros 2016/17 à Val Thorens. L’histoire continue…
FIN[:]