6 Hours of Shanghai
Benoît Tréluyer and Audi Sport crew-mates Marcel Fässler and André Lotterer produced the FIA World Endurance Championship’s most captivating firework display of the season in last weekend’s 6 Hours of Shanghai (9 November), clinching victory during the closing stages following a breathtaking comeback from an early-race puncture.
Having arrived in China with the firm intention of lighting up the circuit, the Frenchman blew apart the pack before scything past the Toyota during the final hour to secure an explosive win.
“You have to remember that we were nearly a lap down following the puncture André suffered during the first part of the race,” he reported afterwards. “Once André had completed his final stint we began to enter a tyre management phase that was more favourable to us. Then he started to regain ground, which gave me confidence ahead of my stint. I told myself that we were in a good place strategy-wise, and when I climbed aboard I was super motivated.”
Joining the race for three back-to-back stints, Benoît immediately produced blistering lap times that helped him to erode the gap. He then handed the wheel to Fässler, who maintained the pace despite not feeling as comfortable in the car as Benoît did. For the deciding final stint, race engineer Leena Gade elected to send the Frenchman back out.
“Marcel could have done the job just as well, but it was me who took the reigns,” continues Benoît. “The Toyota of Alex Wurz was able to move ahead of us during the final fuel stop. I watched him for a few laps and saw that he was going to hit traffic at turn 1, so I got as close as possible in order to have an opportunity to overtake. I don’t know if it was due to the pressure I was applying, but he made a slight mistake and found himself on the outside of the racing line. That gave me a clear run up the inside.”
Following this textbook manoeuvre Tréluyer pulled away to secure his third win of the season, the fourth when including the non-championship 12 Hours of Sebring triumph he claimed in March.
“We’ve done just what we promised,” he emphasises. “Marcel, André and I have always said that we would fight until the end, and that’s exactly what we did. We’ve lost our world title, but we went down with honour!
“And I am delighted for our team-mates in the #2 car. Tom (Kristensen) and Allan (McNish) are at the very heart of Audi Sport’s endurance racing adventure, and this title wonderfully caps their great careers. As for my mate Loïc (Duval), he has been absolutely magic all season. To know that he will inherit our #1 softens the blow. On top of this, I’m very proud to have played my part in the first Audi victory on Chinese soil.”
Though they have surrendered their world championship crown Benoît, Marcel and André were nevertheless pleased to have conquered the 6 Hours of Shanghai in front of a crowd that was noticeably up on that seen a year ago.
“There are still a lot of spectators here,” he remarked on Saturday night, pointing out that the main grandstand was full. “The fact that they stayed until the end shows that the interest is growing. Congratulations to the WEC promoters, who have done a good job and were able to provide a lot of great activities around the circuit.”
As night fell and the Shanghai sky shone with a thousand lights, Benoît was already looking towards the Kingdom of Bahrain where the final race of the 2013 World Endurance Championship will take place on 30 November.
“We will do everything we can to win the closing round,” he confirms. “It has not been the easiest year for us, with a lot of bad luck along the way, and it is important that we end the season on a high note in order to prepare for 2014.”
6 Heures de Shanghai
En dépit d’une crevaison, Benoît Tréluyer et ses équipiers Marcel Fässler et André Lotterer offrent au championnat son plus beau spectacle pyrotechnique de l’année, et s’imposent dans la dernière heure après une remontée à couper le souffle. Dans l’Empire du Milieu, à qui l’on doit l’invention des explosifs, le trio a fait parler la poudre…
Tréluyer a tenu ses promesses chinoises ! Arrivé à Shanghai avec la ferme intention d’allumer les mèches, le Français a dynamité le peloton avant de faire sauter le verrou Toyota dans la dernière heure de course et de se porter en tête.
« Et dire que nous avions pratiquement un tour de retard suite à la crevaison dont André (Lotterer) avait été victime en première partie de course, exultait-il en s’extrayant de l’habitacle de son Audi R18 e-tron quattro. Quand André a effectué son dernier relais, nous sommes entrés lentement dans une fenêtre d’exploitation des pneus qui nous convenait mieux. Puis il a commencé à regagner du terrain. Cela m’a mis en confiance ! Je me suis dit que nous entrions dans la bonne fenêtre et quand j’ai pris mon relais, j’étais sur-motivé… »
Benoît s’est élancé pour trois relais d’affilée et a signé d’entrée des chronos incroyables qui lui ont permis de remonter vers la tête de la course. Il a ensuite passé le volant à Marcel (Fässler) qui a maintenu le rythme même s’il ne se sentait pas aussi à l’aise que le Français dans la voiture. Leena, leur ingénieur piste, a donc choisi de renvoyer Benoît en course.
« Marcel aurait pu finir le travail, mais je suis reparti malgré tout, poursuit le natif d’Alençon. Lors des derniers ravitaillements, Alexander Wurz est ressorti devant moi. Je l’ai observé pendant quelques tours et j’ai vu qu’il allait rencontrer du trafic au virage 1. Je me suis rapproché au maximum pour avoir une opportunité de dépassement. Je ne sais pas si c’est à cause de la pression exercée, mais il s’est légèrement loupé et s’est retrouvé à l’extérieur de la trajectoire. Il ne me restait plus qu’à le cueillir par l’intérieur… »
Après cette manœuvre des plus académiques, qui trouverait sa place dans les meilleurs manuels de dépassements, Tréluyer s’envolait vers sa troisième victoire de la saison, la quatrième avec les 12 Heures de Sebring disputées hors championnat.
« Nous avons rempli notre contrat, soufflait-il encore. Avec Marcel (Fässler) et André (Lotterer), nous avons toujours affirmé que nous nous battrions jusqu’à la fin, et c’est que nous avons fait. Nous perdons certes notre titre de Champion du Monde, mais avec les honneurs ! Je suis très heureux pour nos équipiers de la n°2. Tom (Kristensen) et Allan (McNish) sont des piliers de l’aventure Audi en Sport-Proto, et ce titre vient couronner leur très belle carrière. Quant à mon pote Loïc (Duval), il a été absolument magique durant toute la saison. Savoir que c’est lui qui hérite de notre n°1 rend plus douce la déception ! En plus, je suis content d’apporter ma petite pierre à l’édifice de la première victoire d’Audi en Chine ! »
A peine avaient-ils abandonné leur couronne de Champion du Monde, que Benoît, Marcel et André coiffaient celle d’Empereur de Chine devant un parterre bien plus fourni que l’année dernière.
« Il y a encore beaucoup de spectateurs, se réjouissait-il samedi soir en constatant que la tribune principale était bien remplie. Qu’ils soient restés jusqu’à la fin montre que l’intérêt est là. Bravo aux promoteurs du championnat WEC qui ont fait du bon boulot et su organiser de belles activités sur le site. »
Alors que le ciel de Shanghai brillait encore de mille feux, Benoît regardait déjà en direction du Royaume de Bahreïn où se disputera la dernière manche du championnat WEC 2013 le 30 novembre prochain.
« Une épreuve de clôture que nous allons mettre un point d’honneur à remporter, annonçait-il. Nous n’avons pas connu une année facile puisque nous avons rencontré pas mal de malchance. Il est donc important de terminer sur une bonne note afin de bien préparer 2014 ! »