6 Hours of Silverstone (WEC/Round 1)
Benoit Treluyer and his Audi Sport crew-mates Marcel Fassler and Andre Lotterer drew first blood in what promises to be an intense FIA World Endurance Championship battle after the reigning Le Mans winners came out on top at last weekend’s season-opening 6 Hours of Silverstone (April 10-12).
It’s Sunday afternoon at the home of British Motorsport and there are 20 minutes of the race remaining. Having prevailed in a mighty scrap with fellow Swiss driver Neel Jani in the Porsche, Fassler enjoys a solid, but not comfortable, lead. Inside the Audi Sport garage the atmosphere is relaxed; all eyes are following the race on the multiple screens and Treluyer and Lotterer are trading jokes as they watch their team-mate’s progress. All of a sudden, the entire place freezes, tension escalates and faces turn serious. Race Control has just handed the #7 Audi R18 e-tron quattro a stop-go penalty for overtaking and abusing track limits. At first, Benoit and Andre were dumbfounded. Now, they’re just getting angry!
“Nobody was respecting track limits during my two stints and I radioed the team each time so that they could inform the stewards,” says a frustrated Treluyer. “Although going wide doesn’t really help you overtake, it does enable you to defend your position. When I was done with my double stint, and handed over to Andre, I briefly mentioned it to him and discussed the matter with Marcel as well. Since no one was getting penalised, why should we be the only ones not taking advantage of the situation? But instead we ended up being punished for doing the same as everyone else!”
“Anything can happen when you rejoin the fray with only eight seconds in hand,” explains Benoit. “If he’s held up by a GT car through a series of corners, we could lose a handful of seconds there. And if the Porsche gets too close it can use its extra power to pass us on the straight.”
Just when the pressure is at its maximum in the garage, Fassler keeps his cool in the #7 Audi and takes the chequered flag to the delight of the Audi Sport pit wall. “Marcel is just your typical Swiss guy, always staying so composed,” jokes an admiring Treluyer.
Looking back at the nail-biting event, the 2012 WEC champions really had to dig deep in order to secure their first win of 2015.
“As far as epic races go it’s hard to top our 2011 Le Mans win, but I think we came pretty close at Silverstone,” said Benoit, reflecting on the race and his unlucky getaway. “We were a bit disappointed with fifth place on the grid after topping the timesheets during free practice. And at the start, the right gear did not engage so I was swamped by the pack. I quickly recovered and took extra care overtaking the GTs – there’s no point rushing or doing anything foolish just to gain a couple of seconds.”
By the end of lap 2, Benoit had already fought his way back to sixth place and was in hot pursuit of the second Toyota. That was when the serious business started.
“All season openers are a bit of a leap in the dark. We didn’t really know how we stacked up against our rivals in terms of performance so I took a couple of laps to observe and understand, then seized any opportunity that arose. I had a lot of fun! It’s been a while since I had last driven that kind of race. Towards the end of my second stint I was right behind the leading Porsche, overtaking it at Turn 12 and leading into Turn 13 before it got me back on the following straight, just before I pitted. So I only led for one corner but it was still an achievement!”
Everyone knows what happened next: Lotterer and Fassler’s tremendous spells behind the wheel hoisted the #7 Audi crew to the top step of the podium.
“We’re all really happy because the three of us did a great job,” Benoit enthused. “This result comes as a well-deserved reward for all the effort the team have put in over the winter. We knew a win was within reach, and Silverstone just validated that the decisions we made were right. However, the Porsche was very strong – I personally didn’t think they’d be that competitive so long into their stints, which goes to show that we can’t afford to relax. No doubt we’ve got a season-long fight for the championship on our hands. Silverstone is just the beginning!”
Treluyer and his Audi Sport crew-mates travel to Belgium for round two of this year’s campaign – the 6 Hours of Spa-Francorchamps – which takes place at the grand prix venue on April 30 – May 2.
6 Hours of Silverstone Results
1. Fassler/Lotterer/Treluyer (Audi)
2. Dumas/Jani/Lieb (Porsche): +4.610
3. Buemi/Davidson/Nakajima (Toyota): +14.816
4. Conway/Sarrazin/Wurz (Toyota): +1 lap
5. Di Grassi/Duval/Jarvis (Audi): +4 laps
2015 WEC Drivers’ standings
1. Fassler/Lotterer/Treluyer 25 pts
2. Dumas/Jani/Lieb 18 pts
3. Buemi/Davidson/Nakajima 15 pts
4. Conway/Sarrazin/Wurz 12 pts
5. Di Grassi/Duval/Jarvis 10 pts
6 Heures de Silverstone (WEC/Manche 1)
Première confrontation d’un championnat du monde d’Endurance FIA 2015 qui s’annonce particulièrement acharné, les 6 Heures de Silverstone tournent en faveur d’Audi Sport. Au Royaume-Uni, Benoît Tréluyer et ses équipiers Marcel Fässler et André Lotterer ont fait parler la poudre à bord leur R18 e-tron quattro !
Flash back. Il reste une vingtaine de minutes avant le baisser du drapeau ce dimanche 12 avril. Au prix d’un duel des plus intenses contre la Porsche de son compatriote suisse Neel Jani, Fässler occupe une solide – à défaut d’être confortable – place de leader. Dans le stand Audi, l’ambiance est sereine. Benoît et André [Lotterer], les yeux rivés sur les écrans, surveillent en plaisantant la progression de leur camarade vers la victoire promise. Soudain, tout se fige. Les visages se crispent. La direction de course vient d’infliger à l’Audi n°7 une pénalité de passage par les stands pour être sortie des limites de la piste. Chez les deux pilotes, la colère succède à l’incompréhension !
« Lors de mes deux premiers relais, j’ai vu que personne ne respectait les limites du tracé et, à chaque fois, j’en ai avisé l’écurie par radio pour qu’elle informe à son tour la direction de course, explique le Français la mâchoire serrée. Sortir large, cela ne permet pas de doubler, mais cela évite de se faire doubler !
Quand j’ai terminé mon double relais, j’en ai glissé deux mots à André avant qu’il s’installe dans l’habitacle, puis je suis également allé en parler à Marcel. À partir du moment où aucune sanction ne tombait, pourquoi se pénaliser en étant les seuls à observer les limites de la piste ? Nous avons donc décidé de faire comme les autres… Et voilà, c’est nous que l’on pénalise !
Quand tu reprends la piste avec un écart tombé à huit secondes, tout peut arriver, poursuit Benoît. Une GT qui te ferme la porte, et c’est trois ou quatre secondes perdues d’un coup. Si la Porsche revient trop près, elle pourra utiliser son surcroît de puissance pour passer dans la ligne droite. »
Dans le stand, la pression est à son maximum. Mais dans la voiture, Fässler assure. 19h00, heure locale : l’Audi n°7 coupe la ligne en vainqueur. « Un vrai bon Suisse, ce Marcel. Il ne panique jamais ! » lâche en plaisantant un Tréluyer admiratif, tandis que le muret explose de joie.
Retour sur un premier succès 2015 que le trio champion du monde 2012 est allé conquérir de haute lutte.
« En matière de course folle, il sera dur de battre Le Mans 2011 mais je crois que nous n’en sommes pas passés loin à Silverstone, songe Benoît en se remémorant le début du week-end et, surtout, le départ. Après avoir dominé les essais, nous étions un peu déçus par notre cinquième place de grille. Au départ, le bon rapport ne s’est pas immédiatement enclenché et je me suis retrouvé noyé dans le peloton. J’ai vite remonté toutes les GT en faisant très attention car rien ne sert de se précipiter pour gagner quelques secondes dans un dépassement délicat qui peut mal tourner. »
Après deux tours, Benoît était déjà revenu en sixième position, dans l’échappement de la seconde Toyota. Les choses sérieuses pouvaient commencer…
« Une première course, c’est toujours un peu un saut dans l’inconnu. Nous ne savions pas trop où nous en étions en termes de performance par rapport à nos adversaires. J’ai donc décidé de prendre un ou deux tours pour tenter de comprendre et me montrer incisif dès qu’une petite opportunité se présenterait.
Je me suis bien amusé. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus fait une course comme celle-là. Vers la fin de mon second relais, j’étais dans les roues de la Porsche de tête. Je l’ai doublée dans le virage 12 avant de négocier le 13 en leader. Puis je me suis fait repasser dans le bout droit suivant, juste avant mon arrêt au stand ! Je ne suis resté en tête qu’un virage, mais c’était sympa d’y être parvenu… »
On connaît la suite, les superbes relais de Lotterer et Fässler aboutissant à la première marche du podium.
« On est contents car nous avons tous les trois accompli un super boulot, se félicite le Français. Quand à l’écurie, c’est une juste récompense pour tous les efforts consentis au cours de l’hiver. On savait que la victoire était à notre portée, et c’est une confirmation de nos choix. Par contre, les Porsche sont très compétitives. Personnellement, je ne pensais pas qu’elles seraient autant en verve, aussi longtemps dans leurs relais. Par conséquent, il ne faut pas se relâcher. Cela promet d’être une sacrée bagarre durant toute la saison et il va falloir répondre présent. Cela tombe bien, Silverstone nous a mis en appétit ! »
Benoît et ses coéquipiers vont maintenant se rendre en Belgique pour la deuxième manche du championnat du monde d’Endurance FIA – les 6 Heures de Spa-Francorchamps –, qui aura lieu du 30 avril au 2 mai.
Résultat: 6 Heures de Silverstone
1. Fassler/Lotterer/Treluyer (Audi)
2. Dumas/Jani/Lieb (Porsche): +4.610
3. Buemi/Davidson/Nakajima (Toyota): +14.816
4. Conway/Sarrazin/Wurz (Toyota): +1 lap
5. Di Grassi/Duval/Jarvis (Audi): +4 laps
Classement Pilotes FIA WEC
1. Fassler/Lotterer/Treluyer 25 pts
2. Dumas/Jani/Lieb 18 pts
3. Buemi/Davidson/Nakajima 15 pts
4. Conway/Sarrazin/Wurz 12 pts
5. Di Grassi/Duval/Jarvis 10 pts