6 Hours of Shanghai (FIA World Endurance Championship – eighth and final round)
Benoît Tréluyer, Marcel Fässler and André Lotterer wrote their names in the history books at Sunday’s 6 Hours of Shanghai (28 October) by clinching the first drivers’ title in the revived FIA World Endurance Championship. The Alençon native thus becomes the third Frenchman after Jean-Louis Schlesser (1989, 1990) and Yannick Dalmas (1992) to claim the crown of World Endurance Champion while also helping to secure a clean sweep of the drivers’ and manufacturers’ titles for his Audi Sport team.
You knew beforehand that a podium in Shanghai would secure you the title…
Yes, but we came here to win the race, though early on we realised it would be difficult to fight for victory. Our Audi R18 e-tron quattro is best suited to fast tracks and struggled in comparison with the Toyota in the slow corners that characterise the Shanghai circuit. We were quicker in a straight line thanks to our lower aerodynamic drag, but we ran out of downforce in the tight sections.
What were the last few laps like?
I was very calm. I knew that only a racing incident could prevent us from becoming champions as reliability wasn’t a problem. Securing a championship is not like winning Le Mans where everything happens within 24 hours. The experience isn’t nearly as intense, so at the moment André, Marcel and I do not really know how to feel. Of course, we are very proud to finish ahead of Tom Kristensen and Allan McNish who are fantastic drivers. Maybe we managed our races better, despite the handicap of scoring only 1.5 points in the opening round of the championship at the 12 Hours of Sebring. We stayed focused, reduced the gap and didn’t put ourselves under needless pressure.
If you could pick a word to sum up this title, what would it be?
Friendship. Though this is a drivers’ championship, it was acquired as a team and is the result of a fabulous car, fantastic engineers and mechanics as well as three good friends behind the wheel. We’ve enjoyed some incredible moments together, both at Le Mans and elsewhere. Now that we have this title I want to be back with my family. After the finish, my first call was to my wife Melanie and son Jules. I could tell that they were very happy and proud, and that’s when the tears came.
You are only the third Frenchman to become World Endurance Champion. Did the previous winners inspire you?
Jean-Louis Schlesser and Yannick Dalmas were stars when I was a kid thanks to their achievements at Le Mans, so obviously to follow in their footsteps is something very special. Yannick came to see me before the start and shared a few things he’d noticed while driving the safety car, which was greatly appreciated.
Do you think this title will change your life at all?
No, though a few friends who have always introduced me as the World Champion of Super GT will now be a little less wrong! Joking aside, I think it will be with those not involved in motorsport that I will feel the impact of this title. At the moment it’s still hard to tell what it means. I think that when I meet people in everyday life and mention it to them I will realise we have achieved something special.
What did Audi Motorsport boss Dr. Ullrich say when you embraced at the finish?
He simply said: « That’s it, you are world champions. » He knows that we have done a good job, but Dr. Ullrich is not the kind of guy who overstates these things. He appreciates achievements for their real value.
And your next big day will be the FIA prize-giving ceremony on 7 December…
Yes, and this just happens to be my birthday! I could not have asked for a better gift.
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Champions du Monde !
6 Heures de Shanghai (Championnat du Monde d’Endurance – 8e et dernière manche)
Ce dimanche, en Chine, Benoît Tréluyer, André Lotterer et Marcel Fässler sont entrés dans l’histoire en remportant le premier titre « Pilote » jamais décerné en World Endurance Championship (WEC). Le natif d’Alençon devient le troisième Français après Jean-Louis Schlesser (1989-1990) et Yannick Dalmas (1992) à devenir Champion du Monde d’Endurance.
Benoît, il vous fallait grimper sur le podium des 6 Heures de Shanghai pour remporter le titre, et vous prenez la troisième place…
Nous étions venus pour gagner mais, dès le début de course, nous avons compris que nous n’allions pas être en mesure de lutter pour la victoire. Plus étudiée pour les tracés rapides, notre Audi R18 e-tron quattro composait moins bien que la Toyota avec les virages lents, et les nombreuses relances qui caractérisent le circuit de Shanghai. Nous étions plus rapides en ligne droite grâce à notre faible traînée aérodynamique, mais nous manquions de charge dans les parties serrées.
Comment avez-vous vécu les derniers tours ?
Avec sérénité, car je savais que seul un incident de course pouvait nous empêcher d’être titré, pas un problème de fiabilité. Remporter un championnat, ce n’est pas comme remporter Le Mans qui se joue en 24 heures. L’intensité n’est pas la même, ça vient doucement. L’émotion est là, mais de manière plus diluée. Pour le moment, avec André (Lotterer) et Marcel (Fässler), nous ne réalisons pas encore vraiment. Nous sommes fiers de terminer devant des pilotes aussi talentueux qu’Allan McNish et Tom Kristensen. Peut-être avons-nous mieux géré nos courses malgré le handicap de n’avoir marqué que 1,5 points lors des 12 Heures de Sebring, manche d’ouverture du championnat. Nous avons été capables de rester concentrés, de revenir, de ne pas nous mettre la pression.
Si vous n’aviez qu’un mot pour définir ce titre, lequel serait-il ?
Amitié, sans doute ! Car même s’il s’agit d’un titre pilote, il a été acquis en équipe. Ce titre, c’est le fruit d’une complicité entre une voiture fabuleuse, des ingénieurs et des mécaniciens fantastiques et trois bons copains. On se connaît tous très bien. On a vécu des moments incroyablement forts ensemble, des émotions uniques aux 24 Heures du Mans et ailleurs… Et maintenant, nous avons ce titre auquel je tiens à associer ma famille. Après l’arrivée, mon premier coup de fil a été pour mon fils Jules et mon épouse Mélanie. J’ai senti qu’ils étaient contents et fiers, et là les larmes me sont venues !
Etre le troisième Français seulement à remporter un titre de champion du monde d’endurance, ça vous inspire quoi ?
Jean-Louis Schlesser et Yannick Dalmas étaient des stars quand j’étais gamin, à cause des 24 Heures, de leur palmarès… Alors, évidemment, prendre leur suite, c’est quelque chose de fort ! Yannick, avant le départ, est venu me voir pour me faire part de petites choses qu’il avait remarquées en conduisant la Safety Car, et j’ai trouvé ça très sympa.
Est-ce que ce titre va changer quelque chose dans votre vie ?
Non, sauf en ce qui concerne quelques amis qui me présentaient toujours comme Champion du Monde de Super GT ! Ils auront toujours tort, mais un peu moins. Trêve de plaisanterie, je pense que c’est justement auprès des gens qui ne sont pas dans le milieu que je vais mesurer l’impact d’un tel titre. Pour le moment, c’est très abstrait. Je crois que c’est dans les yeux des gens que je côtoie dans la vie de tous les jours que je vais vraiment réaliser que nous avons réussi quelque chose de particulier.
Que vous a dit le Docteur Ullrich, patron de Audi Motorsport, quand vous êtes tombé dans ses bras après l’arrivée ?
Avec beaucoup de gentillesse, il a tout simplement dit : « Ca y est, vous êtes Champions du Monde ! » Il sait que nous avons fait du bon travail, mais il ne va pas en rajouter. Le Docteur Ullrich est quelqu’un qui apprécie les choses à leur juste valeur.
Le prochain moment fort qui vous attend va être la remise des prix de la FIA, le 7 décembre prochain…
Oui, d’autant que ce sera le jour de mon anniversaire ! Pouvais-je rêver plus beau cadeau ?
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